Épisode 1 – État des lieux
Dans ce premier épisode, nous revenons principalement sur le constat de base : quelles sont les principales évolutions du système dynamique complexe constitué du système Terre et de l’anthroposphère ? Nous explorerons aussi la structure du cours que nous allons déployer dans les prochains épisodes.
Acquis de l'épisode
- Comprendre le caractère multidimensionnel de la crise planétaire en cours
- Saisir la logique des liens entre activités humaines et dégradations écologiques
- Explorer quelques-unes des limites planétaires
Références de l'épisode
[4 minutes et 38 secondes]
Sources à retrouver ici et ici.
[8 minutes et 19 secondes]
Étude du Shift Project « Possible déclin de l’approvisionnement en pétrole de l’UE d’ici 2030 » à retrouver ici.
[10 minutes et 52 secondes]
Source à retrouver ici.
[16 minutes et 01 secondes]
Source à retrouver ici.
[17 minutes et 07 secondes]
Après l’enregistrement de ce cours, le Global Critical Minerals Outlook 2024 de l’Agence internationale de l’énergie a paru (lien), dans lequel on peut lire : « Il existe un écart important entre l'offre et la demande potentielles de cuivre et de lithium : l'offre minière prévue grâce aux projets annoncés ne couvre que 70 % des besoins en cuivre et 50 % des besoins en lithium. » et « Notre évaluation des risques révèle les points faibles potentiels de chaque minéral en ce qui concerne l’atteinte des objectifs de la transition énergétique. » (lien)
[18 minutes et 22 secondes]
Source à retrouver ici.
[18 minutes et 26 secondes]
Source à retrouver ici.
[20 minutes et 31 secondes]
Source à retrouver ici.
[20 minutes et 50 secondes]
Source à retrouver ici.
[21 minutes et 44 secondes]
Source à retrouver ici.
[21 minutes et 56 secondes]
Source à retrouver ici.
[22 minutes et 08 secondes]
Source à retrouver ici.
[24 minutes et 14 secondes]
Source à retrouver ici.
[31 minutes et 15 secondes]
Quand j'explique que « la vie sur Terre est en train de s'effondrer », cela fait référence au fait qu'une grande partie des espèces connues sont en déclin et pourraient être amenées à s'éteindre si les processus observés de dégradation des systèmes de support de vie de la planète ne ralentissent pas fortement dans les prochaines années et décennies. Il ne s'agit pas simplement de la disparition des espèces (perte de diversité spécifique) mais également du déclin d'un grand nombre de populations et d'écosystèmes. Une érosion accélérée s'observe à différents niveaux simultanément : perte de diversité génétique, écosystémique et fonctionnelle, étiolement des interactions multitrophiques. Elle s'observe partout sur Terre (même si la variabilité est forte selon les continents et les biomes considérés), elle touche la plupart des taxons connus, et sa vitesse est saisissante : alors qu'en histoire naturelle on considère qu'il y a eu extinction de masse quand le déclin a touché au moins 70 % des espèces peuplant la planète à une époque donnée, quand il a été global et qu'il s'est produit sur un pas de temps de l'ordre du million d'années, actuellement les dynamiques observées sont d'une rapidité sans précédent puisqu'elles s'observent sur des échelles de temps de quelques décennies à quelques siècles. Tout cela fait dire aux spécialistes de la biologie et de l'écologie que la vie sur Terre est entrée dans une dynamique d'extinction massive.
On ne peut toutefois pas conclure, à l'heure actuelle, que toutes les formes de vie sont en danger de disparition : se sont surtout les espèces complexes qui sont au premier rang de l'anéantissement – c'est-à-dire celles que l'humanité connaît le mieux et pour lesquelles, accessoirement, elle a développé un affect – qui voient leur survie de plus en plus compromise : les vertébrés incluant les mammifères, une grande partie des arthropodes incluant les insectes, nombre d'espèces d'arbres et de plantes voient leurs habitats naturels bouleversés, surexploités, ravagés, envahis, empoisonnés, et sont d'autant plus en danger que leur fenêtre adaptative est limitée. Or cette fenêtre est particulièrement restreinte pour les espèces complexes, pour les espèces dites « à stratégie K » (grande taille, longévité potentielle importante, croissance lente, fécondité réduite, maturité sexuelle tardive – voir ici), pour les espèces homéothermes et pour les espèces « spécialistes » (adaptées à un type d'environnement bien particulier, les espèces dites « généralistes » étant un peu plus adaptables). Or l'espèce humaine coche toutes les cases de la vulnérabilité face à un changement rapide des conditions environnementales. Les hommes ont certes réussi, par leur ingéniosité, à gonfler artificiellement leur adaptabilité, sur le plan physiologique cependant ils font partie des espèces qui ne s'épanouissent qu'au sein d'une niche écologique bien spécifique et assez stable, ce qui leur a permis de prospérer depuis la dernière déglaciation, durant la période de stabilité exceptionnelle baptisée Holocène. Hélas, cette stabilité est désormais fortement compromise, et le système entre dans une phase de changement d'état chaotique qui durera très probablement de quelques milliers à plusieurs millions d'années.
Peut-être des bactéries survivront-elles, une partie du règne végétal, des champignons, des bactéries, des protozoaires, des archées et des chromistes... Il ne s'agit pas de dire que la vie sur Terre serait en danger d'extinction totale, tout du moins tant que le Soleil n'entre pas dans sa phase de sous-géante, ce que les astronomes prédisent dans plusieurs centaines de millions d'années. Rien n'est à exclure bien entendu, étant donné que l'humanité réussit l'exploit de faire subir au système Terre une perturbation d'une brutalité inédite dans toute l'histoire de la vie sur Terre. Les implications à moyen et long terme sont encore totalement inconnues. Mais dans l'état présent des connaissances scientifiques, l'éradication de toute forme de vie dans les prochains milliers ou millions d'années ne fait pas partie des hypothèses jugées les plus plausibles par les spécialistes. Cela n'empêche pas que la gravité de la situation pour l'ensemble du vivant est d'ores et déjà inouïe, et que la biosphère tout entière est effectivement en train de subir ce qu'on peut raisonnablement qualifier d'effondrement.
[31 minutes et 48 secondes]
Source à retrouver ici.
[32 minutes et 25 secondes]
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[34 minutes et 12 secondes]
Source à retrouver ici.
[36 minutes et 26 secondes]
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[36 minutes et 50 secondes]
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[37 minutes et 22 secondes]
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[38 minutes et 56 secondes]
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[39 minutes et 33 secondes]
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[39 minutes et 52 secondes]
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